Pourquoi Ampélos Biturica ? : un peu d’histoire …
Ampélos est le nom générique donné à la vigne par les grecs. Avant notre ère, une tribu gauloise commerçante venue de Bourges, les BITURIGES VIVISQUES, s’établit au confluent du Peugue et de la Garonne pour créer un petit port qui allait devenir BORDEAUX.
La conquête Romaine amena la vigne autour de ce port appelé maintenant Burdigala, pour exporter les vins vers la petite et la Grande Bretagne, et l’Europe du Nord.
Les vins produits par les cépages d’alors furent appelés BITURICA, le vin des Bituriges. Lorsqu’ils descendaient dans les tavernes, les marins prenaient donc une pinte de biturica. D’où l’expression vulgaire « prendre une biture », encore utilisée de nos jours dans certaines régions.
Au cours des siècles, ces cépages primitifs sont devenus ceux que nous connaissons aujourd’hui à Bordeaux. En rouge, ils sont au nombre de six : trois principaux et trois secondaires. Tout d’abord, le merlot noir qui, comme son nom l’indique, apporte la couleur « Bordeaux » foncée, la vinosité et la rondeur. C’est le plus cultivé en Gironde, notamment à Pomerol et Saint-Emilion. Le cabernet sauvignon, surtout présent en Médoc, apporte les arômes et les tanins aptent à une longue garde. Le cabernet franc joue dans le registre de la finesse et de l’élégance. Mais on trouve aussi trois cépages moins connus : le petit verdot, médocain, très expressif et très qualitatif, le malbec (cot), arrivé plus tard, souple et minéral, et la carmenère, médocaine, à l’acidité très faible pour calmer celle des cabernets.
Pour notre cuvée « AMPÉLOS BITURICA », nous assemblons ces six cépages dans les proportions proches de l’encépagement bordelais actuel, ce qui en fait une synthèse représentative du vignoble de Bordeaux d’aujourd’hui.
Par rapport à notre « Réserve Traditionnelle » au style libournais, à base de merlot et de cabernet franc, cette cuvée a un style plus médocain dû à la présence de cabernet sauvignon, de petits verdots et de carmenère.
Pourquoi « Cuvée Exceptionnelle » ?
- Parce qu’un tel assemblage n’existe pratiquement plus (souvent limité à deux ou trois cépages).
- Parce qu’il ne peut être réalisé que lorsque les six cépages produisent, ce qui est loin d’être le cas tous les ans. Possible en 2012, impossible en 2013.
- Parce qu’on ne peut élaborer qu’un tout petit nombre de bouteilles : 2666 en 2014 et 2015. Ces bouteilles de collection sont présentées en caisse bois.
Ce vin est évidemment élevé en barriques de chêne, n’oublions pas que ce sont les gaulois qui ont inventé la barrique. Mais, ce qui est particulièrement intéressant dans ce vin, c’est son caractère complet, dont la complexité commence à exprimer les composantes de l’ensemble du vignoble Bordelais.
Enfin, cette bouteille a un potentiel de longue garde. Si vous la débouchez jeune, elle gagnera à être carafée avant de passer à table.